Le sauve-qui-peut des capitaux

Depuis que les réseaux sociaux bruissent de rumeurs les plus folles sur la santé du président Abdelaziz Bouteflika, qui serait tombé dans le coma à plusieurs reprises, les banquiers suisses, luxembourgeois et ceux des Ile Man ont remarqué des flux soutenus de capitaux depuis l’Algérie ce dernier mois. Plusieurs hommes d’affaires et certaines pontes du régime ont préféré mettre à l’abri des centaines millions de dollars, pour parer à toute éventualité. Il faut dire que la tension entre les différents clans à la tête de l’Etat a atteint récemment son paroxysme. La peur que cela dégénère en affrontement sanglant prend le dessus sur tous les discours rassurants. Le clan présidentiel qui sait que les jours du président sont comptés a décidé d’accélérer la cadence et de procédé au contrôle de tous les leviers du pouvoir. C’est le général Ahmed Gaïd-Salah qui est aux commandes de cette opération. Cela dit, l’autre clan regroupé autour de ce qui reste du DRS a rapidement réagit. Certains observateurs n’hésitent pas à murmurer que c’est le DRS qui serait derrière la vague de protestation qui secoue les corps paramilitaires et le corps de la police. Il s’agit de mettre le pouvoir des Bouteflika sous pression et acculer le gouvernement et la présidence-déjà très amoindrie- à rester dans le mode réaction. Conséquence de cette passe d’armes, un vent de panique qui a poussé les cadres de l’Etat et les hommes d’affaires à sortir leur bas de laine vers des lieux plus sûrs.