Exclusif. Le beau-fils du général Smain Lamari, nouveau tremplin des sociétés truques en Algérie

Kheir Allab est un homme d’affaires, milliardaire, méconnu de l’opinion publique en Algérie. Or, il est aujourd’hui l’un des lobbyistes les plus réseautés du pays. Dans cette instabilité politique actuelle qui secoue l’Algérie depuis la chute des Bouteflika au début d’avril 2019, tout un nouveau système est à reconduire. Justement, Kheir Allab, homme d’affaires très actif dans le secteur des hydrocarbures et de l’énergie, veut jouer un rôle incontournable dans l’édification de ce nouveau système. Il faut savoir que ce businessman était pendant longtemps le beau-fils du général Smain Lamari, le puissant patron du contre-espionnage du DRS durant les années 90 jusqu’à sa mort en août 2007.

Kheir Allab était marié avec Amel Lamari, fils du général-major Smain Lamari, et propriétaire du groupe privé Pharmalliance, l’un des plus importants opérateurs pharmaceutiques algériens. Kheir Allab a beaucoup profité de ce mariage pour constituer un important réseau dans les affaires et une fortune considérable. Mais juste après son divorce avec Amel Lamari, Kheir Allab entame une chute progressive et se retrouve traîné devant les tribunaux dans plusieurs affaires parmi lesquelles le fameux scandale de l’autoroute est-ouest, un méga-scandale dont la Cour Suprême d’Alger a relancé l’instruction depuis juin 2019.

Kheir Allab était contraint de quitter l’Algérie. Mais il a tissé des liens solides avec plusieurs actuels dirigeants dont l’actuel ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. Le beau-fils du général Smain Lamari est le véritable mentor du ministre algérien de l’Energie car c’est lui qui a pu l’introduire auprès des frères Kouninef, puissante famille de lobbyistes et décideurs de l’ombre au sein du sérail algérien.

Arkab doit tout à Kheir Allab. Et aujourd’hui, le duo tente de tisser sa toile pour s’emparer des marchés les plus onéreux du secteur de l’énergie, le seul secteur pourvoyeur de devises en Algérie. Et c’est dans contexte que Kheir Allab est devenu un acteur privilégié pour plusieurs sociétés internationales qui souhaitent prendre une part du gâteau du pétrole ou gaz algérien. Et comme les sociétés internationales ne désirent pas s’implanter en Algérie à cause de son instabilité, Kheir Allab démarche d’autres investisseurs beaucoup moins connus. Et c’est en Turquie qu’il a déniché plusieurs sociétés désireuses de réaliser des affaires avec le pétrole et gaz algérien. C’est dans ce contexte que des contacts ont été noués avec la société turque TURKlYE PETROLLERi ANONIM ORTAKLIÔI (TPAO) qui veut se diversifier à l’international après avoir développé des projets en Irak et en Kazakhstan.

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  1. Bais 03:19 - avril 27, 2020

    La famille de la mafia algérienne ( les galoner) reviens au pouvoir