La visite de Kaïs Saïed en Libye devient sujet d’une vive polémique

En visite officielle en Libye, le président de la République Kaïs Saïed est sous le feu des critiques. Dès la cérémonie de départ, à laquelle participe les forces armées, le maire et le gouverneur de Tunis et le premier ministre conformément au protocole, les choix de Carthage font polémique. Selon la radio locale, Mosaïque Fm, la Kasbah reprocherait au Palais les photos publiées par le service communication, où Mechichi – en froid avec Saïed – apparaît en second plan et “humilié”. “Ces images ne sont pas à la hauteur des protocoles et des coutumes de l’État”, a-t-on déploré.

Arrivée au palais Dhiafa à Tripoli pour y rencontrer Mohamed Menfi et Abdelhamid Dbeibah, les deux principales figures de la transition, la délégation du président Saïed ne fait pas l’unanimité. Depuis Tunis, on crie – encore une fois – au non-respect du protocole : la cheffe de cabinet, Nadia Akacha, censée rester à Carthage pour s’occuper des affaires courantes en l’absence de Kaïs Saïed et coordonner le travail avec le chef du gouvernement, est désormais présente en Libye. Une erreur critiquée par les médias, devenus habitués aux bourdes en cascade du président.

Loin des protocoles bousillés, quel impact aura concrètement le déplacement de Saïed en Libye ? L’initiative de réactiver les contrats conclus avec les entreprises tunisiennes dans le cadre de “la Libye de demain”, suspendu depuis 2010, a été prise, auparavant, par les autorités libyennes. Autre point et pas des moindres, le gouvernement libyen, chargé d’organiser la transition jusqu’aux élections, ne pourrait pas conclure des partenariats ou accords bilatéraux pérennes. Par sa visite, le président tunisien met simplement terme à la diplomatie parallèle, menée par le titulaire du perchoir et leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, et calme ses détracteurs.

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