Pourquoi l’interminable guéguerre qui déchire les généraux algériens préoccupe-t-elle à Washington

Les interminables escarmouches et guerres des clans entre les capés algériens n’en finit pas d’inquiéter les autorités américaines. La récente « poussée de testostérone » qui a abouti à l’arrestation du général Wassini Bouazza, patron de la sécurité intérieure (DGSI, contre-espionnage), en a été l’une des ultimes manifestation. Le haut-gradé, limogé sans ménagement par le président Tebboune risque d’être poursuivi pour atteinte à la sécurité nationale. Il est soupçonné, par ses compères de l’ANP, d’avoir exfiltré l’adjudant-chef Gharnit Benouira, ancien secrétaire particulier de Gaïd-Salah, qui a pu quitter le territoire national le 5 mars sous la protection du désormais ex-patron de la DGSI.

Ce n’est pas tant ces derniers rebondissements qui inquiètent aujourd’hui le Département d’Etat américain, que la manière dont ils ont eu lieu et qui a failli tourner au bain de sang. Démontrant si besoin est, l’extrême nervosité et la méfiance qui règnent de plus en plus parmi les généraux algériens, en manque d’un vrai patron. Les différentes analyses qui arrivent au Département d’Etat montrent que depuis la mort du général Gaïd Salah et le retrait volontaire de l’ex chef de la garde présidentielle, le général de corps d’armée Benali Benali (le plus ancien gradé de l’armée), chacun des principaux généraux algériens joue sa propre partition. Et c’est là que réside « le danger », selon les analystes américains.

« En plus d’avoir perdu sa collégialité, qui en faisait sa marque de fabrique depuis l’époque de Houari Boumediène, l’ANP est aujourd’hui orpheline de celui qui l’a complètement chamboulée ces 5 dernières années. L’ombre de Gaid Salah continue de planer sur la grande muette », estime un ancien chef de région militaire à la retraite. Gaid Salah qui a tout fait pour débarrasser l’armée de la mainmise des officiers du renseignement, a sans aucun doute échoué. La partie se joue en ce moment entre des généraux qui baignent tous dans le monde des écoutes et des filatures. Entre les les généraux Lachkham, Kaidi, Rachedi et Ould Zmirli, une partie de billard à 4 bandes, dont l’issue est incertaine, fait déjà rage à Alger.

Cela dit, pour les Américains, un général, qui a su jusque-là tracer tranquillement son chemin pourrait créer la surprise et prendre le dessus. Il s’agit de l’un des survivants de « l’hécatombe des généraux » opérée il y deux ans par feu Gaid Salah. Il s’agit du général Amar Athamnia, promu Commandant des forces terrestres. D’aucuns voient en lui le prochain chef d’état-major, après le départ du général Saïd Chanegriha, âgé de 75 ans, qui serait pressenti pour le poste de ministre de la Défense, en guise de retraite dorée.

Pour le Département d’Etat, ces mises à la retraite, ces limogeages et mises en détention qui se succèdent à un rythme effréné, sur fond d’accusations de corruption et d’enrichissements illicites, décrédibilisent l’image de l’armée algérienne vis-à-vis de son opinion publique, mais également des armées partenaires. « Cela limite considérablement la capacité de l’une des meilleures armées d’Afrique dans son rôle qu’elle doit jouer dans le Sahel et en Libye », se désole un diplomate européen en poste à Alger.

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  1. Melbouci Chérif 19:03 - avril 14, 2020

    On sait ce que veulent de nous les Américains , un peuple soumis , fataliste et qui accepte sa servitude à État dictatorial
    Une armée oligarchique , inféodée au puissant ogre amiricain mais gérée par procuration par l’Arabie Saoudite et les Emirats
    Cette hégémonie dérange aussi la haute sphère du pouvoir Français qui ne veut aucunement lâché son ancienne colonie n

  2. moncef 19:26 - avril 14, 2020

    avec l’Algérie vous aurez toujours mal au cul vous et vos maitres que je peux meme pas citer téllement ils sont nombreux,sionistes,americains , bedouins du golf et j’en passe, en fait tout le monde vous pisse dessus .

    1. lotfi khalifa 20:26 - avril 14, 2020

      toz….

  3. DZ MAN 21:03 - avril 14, 2020

    Encore un article stupide et vide de sens. Admettant que les américains sont préoccupés par ce qui se passe à Alger mais, excusez-moi, vous, de quoi vous vous mêlez. Vous êtes dans votre délire perpétuel dès qu’il s’agit de l’Algérie. C’est un pays qu’aucune puissance ne peut dompter ou comprendre. A l’inverse du Maroc qui est dans la soumission la plus totale envers les différentes puissances : USA, France, Europe,…
    Je comprends parfaitement, vous avez du mal à concevoir qu’un état comme l’Algérie puisse tenir tête à vos maîtres, cela vous dépasse complètement !

  4. aboud 20:16 - avril 15, 2020

    et les généraux marocains qui font une guégeurre qui inquiète la terre entière.
    https://www.facebook.com/lebrayedji/videos/1627764453947242/

  5. Said 10:52 - avril 27, 2020

    La faute la plus grave, c’est la nomination du président Tapoune par le G.Gaid Saleh. Le peuple Algérien a été privé de sa liberté pour choisir le président pour celà Tapoune n’ira pas loin.