Très sombres perspectives pour l’économie algérienne sur fond de crise politico-sociale

Sur le tableau de bord du bateau Algérie, tous les indicateurs sont désormais au rouge. Les cours de pétrole sont en berne. Les exportations du gaz sont en recul. L’investissement est au point mort. Les grands groupes du pays au bord de la paralysie. La gouvernance économique totalement absente et les perspectives d’avenir ne sont guère rassurantes tant que la crise politique continue de déchirer le pays.
Ainsi, lors du 1er trimestre de l’année, la balance commerciale a enregistré un déficit de 3,18 milliards de dollars contre 2,84 milliards de dollars sur la même période de l’année dernière. L’explication est à chercher du côté des exportations qui ont dégringolé à un peu moins de 19 milliards de dollars durant les six premiers mois de l’année 2019, alors qu’un an avant auparavant elles s’établissaient à plus de 20 milliards de dollars, soit une baisse de 6,5%. Signal très alarmant. Les hydrocarbures qui constituent toujours plus de 93 % du volume global des exportations algériennes n’ont réalisé que 17,65 milliards de dollars en 2019, perdant plus d’un milliard en six mois. Les exportations hors hydrocarbures ne performent pas non plus puisqu’elles ont baissé de 10 % par rapport à 2018. D’après des analystes économiques, ce n’est là qu’un début, puisqu’en l’absence d’un pouvoir compétent et d’une stratégie économique prospective, les difficultés vont s’amonceler en 2021.
D’ailleurs, la Sonatrach, vaisseau amiral de l’économie algérienne et véritable « pompe à fric » du pouvoir pâtit elle aussi grandement de la situation politique actuelle. Les discussions avec les compagnies américaines Exxon et Chevron qui auraient dû aboutir il y a quelques mois ont été gelées côté américain, qui déplore le manque de visibilité et de décision politique.
D’un autre côté, plus de 100 000 employés qui appartiennent aux grands groupes privés du pays risquent de se retrouver à a rue. En effet, cela fait plus de trois mois que les patrons d’une dizaine de grands groupes croupissent en prison accusés de corruption et de profits illégaux. Malgré l’annonce de la nomination d’administrateurs à la tête des groupes Tahkout, Haddad et Kouninef, la situation va certainement dégénérer. C’est le cas également pour les groupes Cevital d’Issad Rebrab, de la Sovac de Mourad Oulmi, de Global Group de Hassan Arbaoui, du groupe d’Ahmed Mazouz, d’Ival propriété de Mohamed Baïri et enfin du groupe condor des frères Benhamadi. Ces différents holdings qui participent pour 2,3% du PIB du pays faisaient vivre dans leur sillage des milliers de petites et moyennes entreprises. Résultat de cette hécatombe qui a touché les leaders de l’économie algérienne, 32 000 PME et entreprises ont mis la clé sous le paillasson lors du premier semestre 2019, alors que la création de nouvelles sociétés est en recul de 10 % par rapport à l’année 2018.
Une situation qui fait dire aux plus optimistes, qu’il faudrait au moins cinq ans pour que l’Algérie puisse se remettre sur les rails d’un cercle vertueux.

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  1. chaoui04 06:03 - septembre 4, 2019

    De quoi je me mêle ya les mokokos .Occupez vous de la misère et de la famine qui déchirent les entrailles de 80% des sujets pauvres du roitelet bouffi 6 .Les Algériens ne crèvent pas la dalles. CRISE DITES VOUS.?Hahaha.