Ils seraient plus de 5000 jihadistes tunisiens à avoir trouvé refuge en Libye où ils continuent de s’entraîner au maniement des armes. Depuis que les autorités de Tunis ont déclaré Ansar Achariaâ, organisation terroriste et lancé une traque contre tous ses membres, le mouvement s’est replié dans le pays voisin. Il faut dire que l’armée tunisienne s’est livrée à une chasse en règle aux salafistes armés qui s’étaient retranchés dans la région de Kasserine, notamment à mont Chaambi sur la frontière algérienne. Aujourd’hui, l’état-major a tout le mal du monde à trouver un interlocuteur fiable en Libye afin de mener la traque dans le pays. L’Union européenne a même donné un coup de main aux autorités tunisiennes à travers le financement d’un programme de formation pour les policiers libyens en Tunisie. « C’est à cette occasion que nous essayons de nouer des contacts avec des gradés libyens qui pourraient nous fournir en informations précieuses sur les salafistes réfugiés en Libye. Le problème, c’est que les responsables de l’autre côté changent tout le temps », explique un responsable du ministère de l’Intérieur tunisien.
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