L’étau se resserre autour de Mbarka Bouaida, la présidente (RNI, parti du chef du gouvernement) de la région Guelmim-Oued Noun. La justice, en la personne du Procureur général de Marrakech, a enfin décidé d’instruire des plaintes introduites par l’opposition concernant plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des affaires de cette région du Sahara: dilapidation de biens publics, marchés fictifs, dépenses non justifiées et sans l’aval du conseil régional, violations des lois sur les marchés publics.
Selon les sources de Maghreb-intelligence, ce haut magistrat a ordonné aux enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ, basée à Casablanca avec compétence sur tout le territoire national) d’ouvrir une enquête concernant les accusations dressées contre Mbarka Bouaida.
Egalement ancienne secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et ex-députée, Mbarka Bouaida a fait montre d’un grand amateurisme dans la gestion de sa région, parvenant à se mettre à dos l’écrasante majorité des composantes du conseil.
L’un de ses principaux détracteurs n’est autre que Mohamed Aboudrar, figure de proue du PAM au Sahara et qui semble décidé à ne pas lâcher l’affaire face à une Mbarka Bouaida qui se croit à l’abri de toute poursuite grâce à son appartenance au parti du chef du gouvernement et à sa proximité avec Aziz Akhannouch.