
Fès vibre. Fès respire. Fès renaît. A partir du 16 mai 2025, la capitale spirituelle du Maroc a été l’épicentre mondial du dialogue interculturel grâce à la 28ᵉ édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde. Sous le thème puissant et évocateur des «Renaissances», cet événement de portée internationale se positionne désormais comme un pont culturel majeur entre l’Afrique et l’Europe.
Cette édition marque un tournant : l’Afrique n’est pas seulement invitée, elle est célébrée. Une présence forte, vivante, incarnée par des artistes venus du Mali, du Sénégal, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Togo ou encore du Burundi. Le continent africain, berceau de l’humanité, fait résonner ses tambours, ses chants rituels, ses danses initiatiques et sa parole sacrée sur les places historiques de Fès. Un hommage vibrant à l’ancrage africain du Maroc, affirmé plus que jamais.
Plus qu’un festival, le rendez-vous de Fès est un manifeste. Il rappelle le rôle du Maroc comme trait d’union entre l’Afrique et l’Europe, entre racines profondes et élans modernes. À travers plus de 200 artistes venus de 15 pays, cette édition 2025 da été le théâtre d’un dialogue rare entre les traditions spirituelles d’Orient et d’Occident, du Sud et du Nord, dans un langage universel : la musique.
Face à cette effusion d’énergies africaines, l’Italie – patrie de la Renaissance européenne – a apporté une résonance classique et spirituelle. Le Festival a mis à l’honneur les œuvres fondatrices de Monteverdi, les chants sacrés grégoriens franco-flamands, et le patrimoine méditerranéen, incarnant le dialogue artistique entre Florence et Fès, villes jumelées et phares de la culture universelle.
Orchestré avec brio par la Fondation Esprit de Fès et son président Abderrafie Zouiten, ce rendez-vous international a rassemblé plus de 200 artistes issus de 15 pays, venus des quatre coins du globe pour faire dialoguer spiritualités et traditions. Une programmation ambitieuse, audacieuse, qui fait de Fès une capitale mondiale de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble.
« Le festival offre un voyage à travers les siècles, un dialogue entre les cultures, un espace où l’humain retrouve du sens », souligne Abderrafie Zouiten.
2025 a été aussi l’année des femmes. De Mayotte au Kazakhstan, d’Iran à l’Afrique de l’Ouest, les voix féminines s’imposent : poésie mystique, chants soufis, traditions orales, récits identitaires. Le sacré s’exprime au féminin pluriel, en écho aux combats contemporains pour la reconnaissance et la transmission.
La cérémonie d’ouverture a été grandiose : une création musicale et visuelle exclusive a transporté les festivaliers dans un voyage sensoriel entre Afrique mystique et Renaissance européenne. Une immersion unique portée par une mise en scène audacieuse, fidèle à l’esprit visionnaire de la Fondation.
Dans un monde fracturé, Fès pose un acte fort : faire du sacré un langage commun, de la musique une passerelle, de la diversité une richesse. En 2025, Fès ne célèbre pas une Renaissance. Elle les incarne toutes.