
La France a décidé d’expulser Boualem Bensaïd, figure du Groupe islamique armé (GIA) condamné à perpétuité pour l’attentat du RER B à Paris en 1995. Libérable depuis le 1er août 2025, cet Algérien de 57 ans ne pourra pas rester sur le territoire français. Un arrêté d’expulsion a été signé.
Mais l’exécution de cette mesure dépend d’un élément : la délivrance d’un laissez-passer consulaire par l’Algérie. Pour l’heure, Alger n’a pas donné suite.
Cette position n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, les autorités algériennes bloquent régulièrement les expulsions de leurs ressortissants en refusant de délivrer les documents nécessaires.
Le cas Bensaïd représente un test politique majeur. Paris exige un geste clair. L’enjeu dépasse le sort individuel de l’ancien membre du GIA : il s’agit d’un signal sur la volonté réelle d’Alger de coopérer en matière de sécurité et de lutte contre la radicalisation.
Dans un contexte de relations déjà tendues entre les deux pays, ce refus de coopération consulaire renforcerait les tensions diplomatiques, alors que plusieurs dossiers sensibles restent en suspens entre Paris et Alger.