
La fin de la saison estivale a tourné au cauchemar pour Air Algérie. Durant les dix derniers jours d’août, la compagnie nationale a multiplié les retards, touchant aussi bien les vols domestiques qu’internationaux, avec des décalages de plusieurs heures. En première ligne : les membres de la diaspora algérienne en Europe, excédés par des conditions de voyage jugées chaotiques. Sur les réseaux sociaux, la grogne s’est amplifiée, nourrie par des vidéos montrant des passagers bloqués et furieux dans les aéroports.
En cause : des problèmes techniques sur une partie de la flotte, notamment des gros porteurs affrétés pour l’été. Leurs défections ont créé un effet domino, entraînant surbooking, désorganisation et image écornée. Malgré la promesse d’un retour à la normale en quelques jours, la situation s’est prolongée, mettant en lumière les fragilités structurelles d’Air Algérie.
Dans ce contexte, la RAM apparaît comme la grande gagnante. Avec une flotte modernisée, une stratégie d’expansion africaine et transatlantique claire, et une gestion plus fluide de ses opérations, elle s’impose comme le transporteur de référence de la région. La compagnie marocaine bénéficie d’un réseau qui fait d’elle un hub incontournable entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, alors que ses voisines luttent pour stabiliser leurs opérations.