Rien jusque-là n’a filtré de la teneur du discours que devrait prononcer, le mercredi 19 décembre, le président français François Hollande devant les deux chambres du parlement algérien. Les négociations entre Français et Algériens ont continué jusqu’à la veille de la visite. Abdelaziz Bouteflika, en convoquant les députés algériens et en concédant ainsi un « grand honneur » au président de l’ancienne puissance coloniale, s’attend à un geste historique de sa part. Il est ainsi presque acquis que le discours de François Hollande portera sur la mémoire. Il est même quasiment sûr que le chef de l’Etat français ira encore plus loin que tous ses prédécesseurs à l’Elysée, mais de là à épouser le discours officiel algérien, il y a un pas qu’il n’est pas près de sauter, d’autant plus qu’il est au plus bas dans les sondages. « Pour les Algériens, la reconnaissance par Hollande du caractère criminel de la colonisation est autrement plus important que tous les traités d’amitiés possibles et imaginables », assure un ancien diplomate français qui a longtemps servi à Alger, avant d’ajouter que « pour les Français, décrocher de juteux contrats économiques, en ces temps très difficiles, vaut largement quelques petites concessions sur la mémoire des deux peuples ». Les paris sont ouverts à Alger et à Paris.
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