
Au cœur du Festival de Cannes, le pavillon marocain ne passe pas inaperçu. Dimanche, c’est la ministre française de la Culture, Rachida Dati, qui y a marqué un arrêt remarqué, soulignant l’importance stratégique d’un cinéma marocain en pleine ascension et au potentiel d’influence considérable.
Accompagnée du Secrétaire général du ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Abdelaziz El Bouzdaini, et du président du Centre national du cinéma français, Gaëtan Bruel, Mme Dati a rencontré de jeunes cinéastes marocains, sélectionnés dans le cadre de l’atelier de coproduction Maroc–France. Un atelier emblématique, fruit de l’accord cinématographique signé en mai 2024 entre Rabat et Paris, et qui incarne une coopération ambitieuse et paritaire entre les deux pays.
Portés par une génération de talents émergents, les projets marocains retenus oscillent entre films d’animation 3D et fictions intégrant intelligence artificielle, affirmant une créativité audacieuse et résolument tournée vers l’avenir. Deux d’entre eux ont été présentés à la ministre française, révélant un vivier artistique aussi novateur que prometteur.
Le pavillon marocain au Village international, ainsi que le stand dédié au Marché du Film, témoignent de la volonté du Royaume de positionner son cinéma comme levier d’influence culturelle et économique. Un soft power qui séduit, inspire et s’exporte.
Abdelaziz El Bouzdaini, également directeur par intérim du CCM, se félicite des premiers résultats tangibles de l’accord avec la France. Sur une vingtaine de projets déposés, cinq ont été retenus, en majorité par de jeunes réalisateurs en début de parcours. Une dynamique B2B s’est enclenchée à Cannes, avec une quinzaine de coproducteurs venus rencontrer cette relève prometteuse.
Plus qu’une présence symbolique, la participation du Maroc à la 78e édition du Festival de Cannes incarne un positionnement stratégique : celui d’un pays qui mise sur sa culture, son imaginaire et ses talents pour rayonner à l’international. Le cinéma marocain, plus que jamais, s’impose comme un outil de diplomatie culturelle et un vecteur d’influence au cœur des grands rendez-vous mondiaux.