
Amine El Mezouaghi a été nommé à la direction générale de l’Agence de développement du digital le 12 mai en Conseil des ministres. Et c’est une grande consternation pour les professionnels du secteur et ceux qui s’y intéressent. Le nouveau DG est inconnu au bataillon, son CV est introuvable. Jusqu’à ce jour, il n’a même pas pris la peine d’écrire le mot du directeur qui doit figurer sur la page d’accueil du site officiel de son agence et dire qu’il s’agit d’un organisme public stratégique qui doit piloter de cruciaux projets, dont la stratégie Maroc Digital 2030 !
Au sein de l’ADD, les cadres sont perdus et ne savent plus où donner de la tête car ils n’ont pas d’interlocuteur en face, pas de capitaine au gouvernail. Plusieurs d’entre eux, de véritables compétences, songent à rendre le tablier pour aller chercher un ailleurs ou leur savoir-faire peut être mis à contribution pour l’intérêt supérieur du pays.
Amine El Mezouaghi n’entreprend aucune initiative, n’a dévoilé aucune piste de travail et ne rencontre surtout personne à part la ministre Amal Seghrouchni qui l’a proposé pour le poste.
Que faire alors dans ce cas avec une telle gravissime erreur de casting, s’interrogent les professionnels et les spécialistes du secteur ?
La réponse est rien, peut-être en attendant la paralysie totale de l’ADD et là, il sera trop tard. «Mais il est déjà trop tard», répondent des acteurs du secteur qui demandent une intervention urgente de Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement qui semble, lui, plus soucieux de préparer les prochaines élections que d’intervenir pour rectifier le tir, rappeler à l’ordre ses ministres et collaborateurs et… faire son travail.