
Le 28 juillet 2025, un Alpha Jet militaire s’est écrasé sur la piste principale de l’aéroport de Fès-Saïss, lors d’un vol d’entraînement. Selon un communiqué officiel des Forces Armées Royales, l’appareil était engagé dans une mission de routine. Les deux officiers à bord ont perdu la vie. D’après plusieurs sources proches du dossier, il pourrait s’agir d’un exercice de type « touch & go », une manœuvre classique dans les entraînements aériens.
Le 11 avril 2025, un autre accident avait déjà eu lieu sur la même piste. Un jet privé de la compagnie Air Ocean Maroc avait quitté la piste à l’atterrissage, terminant sa course contre une clôture. L’équipage, composé de deux pilotes et d’une hôtesse, avait été blessé. L’appareil, un Hawker 800XPi, avait subi d’importants dégâts.
Dans les deux cas, les conditions météorologiques étaient stables. Pas de pluie, pas de vent fort, pas de brouillard. Aucun NOTAM (avis aux navigants aériens) ne signalait de problème avant ou après ces événements. Pourtant, deux appareils, dans des contextes différents, ont connu une situation critique au même endroit, à quelques mois d’intervalle.
Cette répétition d’accidents soulève une série de questions. L’aéroport de Fès-Saïss respecte-t-il les normes de maintenance et de sécurité en vigueur ?*
La direction locale, placée sous la tutelle de l’ONDA (Office National Des Aéroports), a-t-elle procédé à une inspection technique après l’incident d’avril ? Un audit indépendant a-t-il été lancé pour écarter tout risque structurel ou opérationnel ?
Deux incidents, deux appareils, une même piste. La prudence impose que ces signaux soient examinés avec sérieux. Ces événements, bien que distincts, méritent une attention renforcée de la part des autorités civiles concernées. L’ouverture d’un audit des installations ou d’un contrôle accru des conditions d’exploitation ne relèverait plus de la simple précaution, mais du bon sens.