Les économistes indépendants marocains tirent la sonnette d’alarme sur la situation économique du royaume. L’état de l’économie marocaine aurait empiré depuis l’investiture du gouvernement d’Abdelilah Benkirane il y a sept mois. [onlypaid] « L’équipe manque de sens d’anticipation. Nous avons l’impression que face à la crise, le gouvernement islamiste manque de visibilité et d’outils d’analyse », affirme un expert casablancais qui a longtemps fait partie d’un cabinet ministériel. Dernièrement, le ministre des Finances Nizar Baraka a confirmé que les agrégats économiques sont pratiquement tous au rouge. Le manque de liquidités atteint 75 milliards de dirhams -plus de 8 milliards de dollars-, alors que le déficit de la balance commerciale a atteint, quant à lui, 99 milliards de dirhams, soit 11 milliards de dollars. Mais ce qui inquiète les observateurs, ce n’est pas tant les répercussions de la crise mondiale sur l’économie chérifienne, mais le manque de réactivité des autorités marocaines. La hausse des prix des carburants décidée il y a deux mois pour soulager la caisse de compensation et les finances de l’Etat n’a eu aucun impact sur la situation économique. Aujourd’hui, l’équipe de Benkirane au pouvoir depuis 7 mois semble au pied du mur, d’autant plus que les banques refusent de prendre des risques pour financer l’économie nationale en procédant à des augmentations légères, mais continues des leurs taux d’intérêts.[/onlypaid]
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