
Ryanair fait face à un sérieux défi pour maintenir ses lignes reliant l’Espagne à Dakhla, au sud du Maroc. Depuis plusieurs mois, la compagnie low-cost, habitué aux taux de remplissage élevés, opère des vols à moitié pleins.
En avril 2025, le constat est sans appel : seulement 47,77 % de taux de remplissage moyen sur 36 vols opérés depuis Madrid et Lanzarote, avec 3 257 passagers transportés sur près de 7 000 sièges disponibles. Des chiffres qui confirment une tendance inquiétante observée depuis le début de l’année.
Le cas de Lanzarote est particulièrement critique. Selon le journal espagnol El Faro de Vigo, le taux d’occupation sur cette ligne n’a pas dépassé 19,49 % en avril, avec seulement 632 passagers embarqués. Une performance encore plus faible qu’en mars, où le taux de remplissage était tombé à 9,05 %, un record négatif jamais vu depuis la pandémie.
Même le renforcement de la ligne avec les plus modernes Boeing 737 Max, supposés optimiser la rentabilité, n’a pas permis de redresser la barre. La réduction de la capacité n’a pas suffi à compenser le manque de demande chronique.
Dès janvier, les signaux étaient préoccupants. Le vol Madrid–Dakhla affichait un taux d’occupation de 56,81 %, tandis que la liaison depuis les Canaries plafonnait à 13 %. En février, le taux moyen combiné tombait à 31,94 %, et en mars, le vol Madrid–Dakhla plongeait à 44,74 %, son niveau le plus bas dans cet aéroport.
Malgré ces chiffres, Ryanair maintient le cap avec un pari stratégique sur le développement du tourisme dans la région de Dakhla, promue par les autorités marocaines comme un futur hotspot balnéaire et sportif.