Dissensions graves au sein de la famille royale saoudienne

Le climat est devenu irrespirable au sein des palais royaux et princiers de Ryad. La cause n’est pas une panne de climatisation ou de ces redoutables tempêtes de sable qui soufflent régulièrement sur la capitale saoudienne. Pas du tout. Même les princes les plus proches du cœur du « réacteur nucléaire » commencent à étouffer sous la pression exercée par la cour du roi Abdallah. Ce dernier a disparu pendant un mois sans qu’aucun communiqué ne vienne expliquer les raisons de son absence. Tout le long de cette période, le seul intermédiaire avec le monde extérieur était son fils Mitaâb. Aucun des frères des rois ou des responsables de l’Etat n’a pas pu le voir. D’un autre côté, la santé du prince héritier Salmane est elle aussi chancelante. Même si physiquement il semble mieux se porter que le roi Abdallah, le prince héritier n’aurait plus toute sa tête. C’est son fils Mohamed Bin Salmane qui exercerait la tutelle sur lui et négocierait sin avenir personnel tant que son père est en vie. Dans cette course effrénée au pouvoir, le prince Moqren, troisième dans l’ordre de succession aurait passé un pacte avec le prince Mitaâb Bin Abdallah afin de faire face à un sérieux prétendant soutenu par la majorité des membres du puissant clan Soudeiri. Il s’agit du ministre de l’Intérieur Mohamed Bin Nayef, âgé aujourd’hui de 55 ans et qui ne cache plus ses ambitions. Il serait très populaire parmi les faucons de la famille et n’hésiterait pas jeter en prison tous prédicateurs ou les prêcheurs qui se montrent un peu critiques envers la maison des Saoud. En tout cas, d’après des sources diplomatiques bien informées à Ryad, la guerre qui fait rage depuis des années entre les princes de deuxième génération n’est plus à visages couverts. Les clans s’affrontent aujourd’hui avec une violence inouïe sans qu’aucun n’arrive à prendre le dessus. Une situation qui inquiète au plus haut degré les Etats-Unis d’Amérique.