Le succès de l’opération « Serval » dans le Nord du Mali indispose fortement les autorités algériennes

Les forces armées françaises soutenues par les armées du Mali, du Tchad, du Niger et du Burkina-Faso ont accompli ces derniers jours une véritable prouesse militaire sur le terrain. En l’espace d’un peu plus d’une semaine, l’opération « Serval » a mis en déroute toutes les formations terroristes qui s’activaient dans la zone grise du Nord du Mali.[onlypaid] Aujourd’hui, et mis à part quelques éléments retranchés dans les grottes reculées du massif des Ifoghas, les terroristes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Eddine sont  soit morts, soit gravement blessés, soit capturés. Le taux de perte est particulièrement élevé dans les rangs des émirs terroristes. D’ailleurs, les spécialistes du terrorisme islamiste s’étonnent de la rapidité avec laquelle les groupuscules terroristes ont été mis en déroute. « Ce qu’Alger véhiculait pendant des années, c’est que cette région était une poudrière et que n’importe quelle intervention militaire étrangère allait tourner au massacre. Aujourd’hui sur le terrain, les choses semblent évoluer positivement en faveur de la coalition menée par la France avec des pertes beaucoup moins élevées parmi les forces de l’opération Serval », explique un ancien haut cadre de la DGSE. La même source ajoute que les Français s’attendaient à ce que les Algériens de leur côté opèrent des arrestations à l’intérieur de leurs frontières, puisque plusieurs terroristes se sont repliés dans le Sud algérien. « C’est quand même bizarre que l’armée algérienne ne signale aucun accrochage avec les terroristes en fuite », s’exclame un journaliste tchadien qui suit les opérations depuis Bamako. A Alger, le succès de l’opération « Serval » irrite les généraux. « La relative facilité avec la quelle la France a délogé les terroristes jette le doute sur la stratégie algérienne dans la région.

Les Algériens ont tergiversé pendant des années, freinant toute action militaire occidentale et permettant ainsi aux groupuscules terroristes de faire florès dans l’Azawad », se permet un ancien du MNLA, réfugié aujourd’hui à Paris. Il est donc clair que plus les Français et leurs alliés sécurisent la région, plus Alger se sentira à l’étroit. Sur ce dossier là, c’est une véritable débâcle que l’Algérie a subie. [/onlypaid]