Paris : « Lutte des places » à l’USFP

Prendre Paris coûte que coûte. C’est l’objectif affiché publiquement par, au moins, trois dirigeants de l’USFP. El Malki, ancien ministre de l’Agriculture et de l’Education nationale a ouvert les hostilités.[onlypaid] Il a fait savoir « à qui de droit » qu’il était prêt à ne pas briguer la direction de l’USFP et de soutenir le candidat Ahmed Réda Chami si jamais il pouvait aller comme ambassadeur à Paris. Habib El Malki se prévaut d’une connaissance « intime » des actuels dirigeants socialistes français, parmi lesquels il dit compter plusieurs amis. Mais, c’est sans compter avec un concurrent de poids en la personne de l’actuel maire de Rabat, Fathallah Oualalou, qui en plus d’être un proche de Bertrand Delanoë, a de très bonnes relations avec Jean marc Ayrault et, surtout, avec le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qu’il a beaucoup côtoyé de 2000 à 2002 quand ce dernier était ministre de l’Economie te des Finances dans le gouvernement de Lionel Jospin. Fathallah Oualalou, qui était lui même ministre de l’Economie et des Finances pendant dix ans se voit bien terminer sa carrière en France où sa fille -journaliste du Figaro installée aujourd’hui au Brésil- compte de bons contacts au sein de la nouvelle génération de politiciens français. Mais, l’ambassade du Maroc à Paris ne fait pas saliver que ces deux économistes, considérés comme de véritables éléphants de l’USFP. Un autre poids lourd s’est invité à la surprise générale à cette course. Il s’agit de l’indécrottable ancien premier secrétaire du parti, Mohamed El Yazghi. Alors qu’on le disait à deux pas de la retraite, voulant juste placer Ahmed Réda Chami à la tête de l’USFP, voilà que « Si Mohamed » nourrit d’autres ambitions. C’est son fils Ali qui en postant sa photo avec François Hollande sur son mur facebook, a trahit le souhait d’El Yazghi de rempiler encore une fois dans un poste étatique. Aujourd’hui, l’USFP ne se déchire plus que pour son congrès, mais également pour l’ambassade du royaume à Paris. Pendant ce temps-là, Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement islamiste continue son one man Show. [/onlypaid]