Salafistes tunisien : qui en veut vraiment à BCE ?

Faut il vraiment prendre au sérieux la plainte déposée par les enfants de Béji Caïd Essebsi (BCE), le premier ministre de la transition politique en Tunisie ? En effet, alors que plusieurs sources font état du fait qu’un prédicateur, de surcroit fonctionnaire au ministère des affaires religieuses, aurait appelé à assassiner l’octogénaire,[onlypaid] d’autres sources haut placées font état d’une tentative de continuer à « faire vivre » le mythe de l’intransigeance de BCE par ses enfants. L’objectif visé serait de « positionner » BCE pour la suite des événements, si le pouvoir transitoire n’arrivait pas à accoucher d’une constitution « équilibrée ». En ligne de mire, la présidence de la république, qui pourrait échoir à BCE. Cependant, les observateurs ont noté que l’intéressé ne s’est pas exprimé sur la question, laissant le soin à sa progéniture de faire « campagne » en sa faveur de manière indirecte. Reste que BCE jouit d’une aura et d’une stature incontestable en Tunisie, et que les salafistes et autres mouvements islamistes ne l’ont jamais porté dans leur cœur, l’accusant notamment d’avoir retardé leur arrivée au pouvoir en négociant au couteau les conditions des élections de l’automne dernier.[/onlypaid]