
Trente-deux ans après la dernière course de Formule 1 sur le continent africain, un nouveau chapitre pourrait s’ouvrir. Et cette fois, c’est le Maroc qui tient la corde. Selon les révélations de RacingNews365, un projet de 1,2 milliard de dollars est en préparation à quelques kilomètres au sud de Tanger, avec pour ambition d’accueillir à terme un Grand Prix de Formule 1.
Ce projet, porté par l’ancien directeur d’écurie Eric Boullier, comprend la construction d’un circuit homologué FIA Grade 1, capable d’abriter les plus grandes compétitions internationales comme la F1, le MotoGP ou encore le WEC. Mais il va bien au-delà d’un simple tracé automobile : parc à thème, marina, centre commercial, hôtels haut de gamme et près de 10 000 emplois directs et indirects sont au cœur d’un plan pensé pour inscrire Tanger sur la carte mondiale du sport et du divertissement.
Déjà, 800 millions de dollars ont été levés auprès d’investisseurs privés. Le financement total dépend désormais du feu vert des autorités marocaines, attendu dans les prochains mois.
Pour la F1, qui multiplie les pistes en Afrique – entre Rwanda, Afrique du Sud et désormais Maroc – ce projet tangérois présente des atouts logistiques et géographiques indéniables. Située à moins de deux heures de bateau de l’Espagne via le port Tanger Med, la région offre un accès rapide aux équipes européennes. L’aéroport, les hôtels et les infrastructures routières complètent un dispositif fluide et compétitif.
« C’est un mini-Abou Dhabi à la marocaine », résume Eric Boullier. Un écosystème pérenne, pensé pour fonctionner toute l’année, bien au-delà du seul week-end de Grand Prix.
Tandis que les tractations se poursuivent avec la F1, le Maroc semble plus que jamais prêt à réintégrer le circuit mondial. Et si le feu passe au vert, Tanger pourrait devenir la nouvelle capitale du sport automobile africain.