
La cour d’appel d’Alger a confirmé, ce 1er juillet, la condamnation à cinq ans de prison ferme de l’écrivain Boualem Sansal, pour « atteinte à l’unité nationale ». Cette décision judiciaire, rendue à l’encontre d’une figure littéraire majeure, continue de faire réagir au-delà des frontières algériennes.
Âgé de 80 ans, atteint d’un cancer, Boualem Sansal avait été arrêté à son retour en Algérie en novembre 2024, après avoir tenu des propos jugés sensibles sur l’histoire et les frontières du pays. Le parquet avait requis dix ans de prison. La justice s’est contentée de confirmer la peine initiale, assortie d’une amende.
Côté français, plusieurs responsables politiques ont exprimé leur inquiétude. Paris a officiellement fait part de sa « profonde préoccupation », appelant les autorités algériennes à faire preuve de « clémence » au vu de l’état de santé de l’écrivain. Aucune grâce ni aménagement de peine n’a, pour l’heure, été annoncé.