Remplacé par Mahjoub Bedda au ministère de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb – que l’on croyait jusque-là inamovible – a payé cash son incapacité à conclure l’arrivée de grands constructeurs automobile en Algérie. Le frère du président, Saïd Bouteflika, avait placé l’ancien ministre de l’Industrie dans son viseur, puisque rien n’a vu le jour si ce n’est l’usine Renault d’Oran qui démarre avec une maigre production de 25.000 véhicules par an, et à peine 15 % de taux d’intégration. L’absence d’une stratégie « automobile » et d’une vision industrielle claire ont pénalisé l’Algérie à ce niveau, malgré un marché classé deuxième en Afrique au niveau des ventes de voitures. A contrario, le Maroc a su se positionner avec trois usines et une pléiade d’équipementiers. La Tunisie a également su tirer son épingle du jeu en conservant beaucoup de sous-traitants performants.