Au début de la vague du printemps arabe, les monarchies du Golfe avaient décidé d’apporter une aide financière conséquente au Maroc et à la Jordanie. Le royaume chérifien devait empocher entre 2012 et 2016 quelque cinq milliards de dollars afin de financer des projets de développement. Mais, d’après les comptes du trésor marocain vers fin 2018, seuls le Qatar et le Koweït ont totalement honoré leurs engagements en s’acquittant de la somme de 1,25 milliards de dollars chacun. Les Emirats Arabes Unis dont les dirigeants sont très proches de la maison royale marocaine, n’ont pas encore viré la totalité de la somme promise. « Les dons émiratis ont atteint 1,03 milliards de dollars », affirme une source au ministère marocain des Finances. Cependant, la surprise vient du côté de Riyad dont le retard avoisine les 400 millions de dollars. Jusqu’au mois d’octobre 2018, l’Arabie Saoudite n’avait versé que 868 millions de dollars des 1,25 milliards promis en 2012. Un retard qui ne fait qu’ajouter à des relations déjà glaciales entre Rabat et Riyad.