Les Etats-Unis ont haussé le ton dernièrement contre le régime de Bachar Al Assad. Washington a commencé à muscler sa position envers Damas après s’être contenté d’appeler à mettre fin à la violence perpétrée par les forces syriennes, d’ouvrir le dialogue avec les contestataires et d’appliquer rapidement les réformes revendiquées par ces derniers. [onlypaid]
La raison de ce revirement américain, selon un leader politique libanais proche des Syriens, a trait au refus du président Bachar Al Assad de répondre favorablement aux demandes formulées par les américains. En effet il y a un mois environ, le prince saoudien Abdel Aziz ben Abdallah, fils du roi Abdallah, qui gère le dossier de son pays avec la Syrie s’était rendu à Damas, dans la discrétion la plus totale, pour transmettre les conditions américaines au maître de Damas. Dans le cas d’une réponse favorable, Washington avait prévu d’intervenir pour essayer d’apaiser la situation et appuyer le régime syrien. Les conditions américaines s’articulaient autour des points suivants: Damas devait d’abord prendre ses distances avec Téhéran et se ranger sans tarder aux côtés des pays arabes modérés. Ensuite, la Syrie devait cesser de fournir des armes et des missiles au Hezbollah libanais, et enfin le président Al Assad devait couper les ponts avec le mouvement palestinien Hamas. L’étonnant, c’est que ni les réformes, ni les libertés, ni la démocratie, et encore moins la levée de l’état d’urgence, ne figuraient parmi les exigences des Américains. Au Moyen-Orient, la realpolitik américaine est toujours de mise. [/onlypaid]
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