Algérie. Comment le général-major Mohamed Bouzit, patron du renseignement extérieur, tente de « corrompre » les élections présidentielles du Niger

Sur la sellette depuis la débâcle enregistrée par ses services dans la gestion du dossier de Guerguarat, le général-major Mohamed Bouzit alias Youcef se démène pour essayer de se racheter aux yeux de la hiérarchie militaire. En charge notamment du dossier libyen et de celui du Sahara occidental, le général âgé de 68 ans cumule les déboires depuis sa nomination à la tête de la stratégique Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure.

Selon le site algérien Algériepart.com, Il y a quelques jours, le général-major Mohamed Bouzit a convoyé depuis l’aéroport militaire de Boufarik vers Niamey des sommes importantes en devises au profit de Mohamed Bazoum, candidat arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles nigériennes. En contrepartie, le ministre de l’Intérieur nigérien en course pour la succession du président Mohamed Issoufou a promis d’inviter à son investiture, en cas de victoire finale, Brahim Ghali, secrétaire général du Polisario. Une manière pour le patron des renseignements extérieurs algériens de se racheter et de convaincre le général Mohamed Mediène, de retour en force dans le premier cercle de décision, de le garder. Le général Bouzit et Mohamed Bazoum entretiennent des relations depuis 2014, quand le premier dirigeait déjà les renseignements extérieurs algériens et que le deuxième officiait en tant que ministre des Affaires étrangères et puis ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Niger.

Rappelons que plusieurs hauts gradés influents de l’Armée nationale populaire ne sont pas du tout satisfaits de la manière dont le général-major Bouzit gère aujourd’hui la DDSE.

D’ailluers, sur le front libyen, le général Bouzit, qui se vante dans les salons algérois d’être « Le Spécialiste » du dossier, a subi plusieurs revers. Le Maroc, la Tunisie et l’Egypte ont, tour à tour, abrité des pourparlers et de contacts entre les parties libyennes, à un moment où Alger s’est montrée étonnement discrète. A ce propos, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, dont les actions dépendent largement des rapports de la DDSE, n’a pas manqué de se plaindre des performances approximatives des hommes du patron du renseignement extérieur.

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