Ali Haddad, poisson-pilote de Saïd Bouteflika aux Etats-Unis
Skander Salhi-
Ce mardi 15
janvier, la presse algérienne a reproduit à l’unisson des extraits du discours « historique »,
prononcé la veille à Washington, par le président de la FCE Ali Haddad devant
le think tank Transatlantic Leadership Network à l’occasion de la
sortie de L’ouvrage,
intitulé « l’Algérie et les relations transatlantiques ». Un
livre cosigné par le pianiste d’origine bosniaque Saša Toperić,
vice-président du think tank et le responsable des projets Jonathan Roberts. Aux
responsables du think tank américain s’ajoute un nom qui est loin de passer
inaperçu. Il s’agit de Samy Boukaila, PDG de BKL Industries. Ce jeune
industriel de 47 ans, parfaitement anglophone, est à la tête d’une entreprise
familiale spécialisée dans la fabrication industrielle de fenêtres et de
façades en aluminium qui compte parmi ses clients l’ambassade américaine à
Alger pour le compte de laquelle elle a réalisé des Garde corps et des
portillons. Samy Boukaila dispose d’un carnet d’adresses impressionnant à
Washington où il est actuellement chercheur au think tank CTR-SAIS de
l’Université John Hopkins à Washington.
Et ce sont justement les contacts américains du jeune entrepreneur-lobbyiste qu’a sollicité Ali Haddad avant son voyage américain. Selon des sources bien informées à Alger, Saïd Bouteflika aurait mandaté le patron des patrons pour « expliquer aux Américains l’avantage pour son pays de la stabilité politique à travers une succession dynastique ». Une tentative de contourner les services de renseignement contrôlés aujourd’hui par l’armée et qui avaient l’habitude de ce genre de missions.