Alors que le président mauritanien Ould Abdelaziz continue de s’occuper des affaires internationales, le front interne se fissure dangereusement. Après les islamistes, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), c’est autour de l’Union des Forces de Progrès (UFP) d’annoncer qu’il ne participera pas aux prochaines échéances électorales. [onlypaid]
Un diplomate français qui a rencontré dernièrement de hauts responsables mauritaniens, leur a conseillé de ne pas faire de la lutte contre AQMI, un projet de société, car cela serait insuffisant dans la conjoncture actuelle. Il faut dire que d’après les rapports qui arrivent de Nouakchott à Paris, la situation mauritanienne devient de plus en plus inquiétante. Les grèves et les mouvements sociaux se succèdent et le mécontentement chez de larges pans de la population grandit de jour en jour. Il semblerait que Ould Abdelaziz soit déconnecté de la réalité. « Il est comme transis par sa nouvelle stature africaine », explique un homme d’affaires français qui se rend souvent dans la capitale mauritanienne. Plusieurs observateurs pensent que c’est lors des prochaines élections que les choses risquent de déborder. Si les principaux partis boycottent les élections, Aziz serait considérablement délégitimé et cela pourrait ouvrir les portes à toutes les possibilités, affirme un diplomate occidental. [/onlypaid]
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