La déclaration du président Mohamed Ould Abdel Aziz dans laquelle il soutient que son pays est désormais prêt à s’engager militairement au Mali, n’a été qu’une demi surprise. [onlypaid]
Alors qu’il avait au début refusé toute intervention militaire étrangère dans le pays voisin, s’alignant totalement sur la position algérienne, le général Aziz vient d’effectuer un rétropédalage en affirmant que les forces armées de son pays pouvaient envoyer des soldats au Mali dans le cadre de l’ONU. Le président mauritanien vient ainsi de rompre un engagement tacite qu’il avait conclu avec les Algériens. Le succès de l’opération « Serval », ainsi que le rôle de plus en plus important joué par le Burkina-Faso et le Tchad dans le Sahel, ont poussé les Mauritaniens à revenir sur leur décision initiale.
De surcroît, le général Aziz serait très jaloux de la nouvelle posture du Tchad, devenu incontournable dans la géostratégie régionale, alors que le rôle de la Mauritanie n’a pas cessé de décliner depuis que celle-ci épouse les positions algériennes.[/onlypaid]