Face à la vague de contestations sans précédent qui secoue la Syrie depuis plus de 100 jours et qui ébranle fortement le régime du Baas, les dirigeants du pays et à leur tête Bachar Al Assad, auraient choisi de tenter la fuite en avant. [onlypaid]
La dernière réunion « familiale » de la direction syrienne a débouché sur une décision stratégique. Celle d’armer la minorité alaouite et de la préparer à une longue guerre civile. Ce changement de stratégie intervient après que ni l’Iran, ni le Hezbollah ni le Hamas n’aient accepté de déclencher des mini- guerres contre Israël pour détourner l’attention et permettre de ressouder le front interne syrien. De plus, l’Iran est déjà en train de se préparer à l’après-Al Assad à Damas. Le régime des mollahs se tourne de plus en plus vers le Liban et renforce la position de ses alliés chiites à qui il a demandé plus de flexibilité dans leurs relations avec les autres composantes de la mosaïque libanaise. Ce retournement de situation a obligé le régime syrien à plus de radicalisation, d’autant plus qu’il a peur que les troupes sunnites ne rallient massivement l’insurrection et que cela ne débouche sur de véritables affrontements comme ceux qui se sont produits pendant toute une demie journée dans la localité de Jisr Al Choughour. D’ailleurs, ce sont les enseignements tirés des désertions massives dans les rangs des troupes syriennes dans ce village, qui ont poussé le clan alaouite à demander à ses partisans de descendre dans les rues et d’affronter les manifestants. Une manière également de soulager les forces de sécurité, sur le qui-vive depuis plus de trois mois.[/onlypaid]