Complot et crise de succession au Qatar

Depuis qu’il a été hospitalisé en urgence dans une clinique suisse, suite à des complications, la santé de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, âgé de 61 ans, fait l’objet de toutes les spéculations. [onlypaid] Si aucune information crédible n’a filtré sur les ennuis de santé de l’émir, sa silhouette corpulente a pendant longtemps alarmée ses plus proches, notamment son épouse Mozah et son fils cadet et dauphin putatif, Cheikh Tamim Bin Hamad, âgé seulement de 31 ans et diplômé comme son père de la célèbre académie militaire britannique de Sadhurst. En effet, depuis que la santé de Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani a commencé à inquiéter son entourage, sa femme Mozah Bint Nasser Al Missned a accéléré le processus de succession en éloignant l’encombrant premier ministre, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber Al Thani, qui était jusque-là l’éminence grise de l’émir et imposant son fils Tamim qui ne peut pas « sentir » le premier ministre, aujourd’hui en disgrâce. Mais, si l’émir Hamad venait à disparaître prématurément, il n’est pas sûr que Cheikha Mozah puisse s’imposer en mère-régente auprès de Cheikh Tamim. Le Qatar est un pays fondamentaliste qui subit grandement l’influence wahhabite. La société qatarie est très conservatrice et ce ne sont pas les frasques de l’épouse de l’émir qui vont moderniser le pays au niveau des mœurs. En outre, plusieurs familles commerçantes de l’émirat ont été gênées par l’affairisme de Cheikha Mozah et de ses enfants et pourrait lors de la succession favoriser un « coup de force » au sein du palais, comme celui opéré en 1995 par Cheikh Hamad contre son propre père.  [/onlypaid]

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