Washington et Tel-Aviv ont opéré, ces dernières 24 heures, un spectaculaire rétropédalage concernant l’accusation portée contre la Syrie de livrer des missiles Scud à longue portée au Hezbollah libanais.
Une raison à cela : Damas, par le biais du général Assef Chawkat (gendre du président Bachar Assad et patron des services de renseignements extérieurs) en charge du dossier des relations avec les Etats-Unis, a fait savoir à ses interlocuteurs américains basés à Abou Kamal, dans la zone frontalière avec l’Irak, que la Syrie ne bougerait plus le petit doigt pour contrecarrer les « résistants islamistes irakiens » si Washington continuait à cautionner les thèses israéliennes dans l’affaire des missiles. Les vastes frontières entre l’Irak et la Syrie constituent une préoccupation majeure pour les forces américaines stationnées en Irak. Résultat des courses. Georges Mitchell, l’émissaire du président Barak Obama au Moyen-Orient, a déclaré que la Syrie joue un rôle indispensable dans l’instauration de la paix dans la région.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a déclaré que son pays n’a aucunement l’intention d’attaquer la Syrie. En dépit de ces propos apaisants, Damas multiplie les états d’alerte au sein de son armée, et le Hezbollah serait déjà prêt à riposter à tout moment.