Annoncé au départ au forum Medays, organisé à Tanger par l’institut Amadeus de Brahim Fassi-Fihri, fils du ministre marocain des Affaires étrangères, Taïb Fassi-Fihri, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu vient de confirmer qu’il serait en visite officielle au royaume du Maroc du 15 au 16 novembre.[onlypaid] Il devrait avoir des entretiens avec des responsables marocains et assister au très officiel 4ème forum turco-arabe. Le seul hic dans cette histoire, c’est que dès le départ, c’est le ministère marocain des Affaires étrangères qui était en contact avec les conseillers d’Ahmed Davutoglu. C’est d’ailleurs Nasser Bourita, secrétaire général du département des Affaires étrangères marocain qui a annoncé, depuis Ankara où il était en visite, le programme de la visite du responsable de la diplomatie turque dans le royaume chérifien. La succession de ces événements n’a pas manqué de soulever beaucoup de questions chez les partis politiques marocains qui ont souligné que l’Institut Amadeus, une institution en principe indépendante, a eu vent de la visite du ministre turc avant que celle-ci ne soit annoncée officiellement. Plusieurs d’entre eux notent que cet amalgame entre une institution privée, dirigée par le fils du ministre, et les services du ministère, qui crée de plus en plus un malaise au sein de ce ministère. Certains des cadres de ce ministère espèrent vivement la fin de l’ère Taïb Fass-Fihri qui, malgré certains succès enregistrés, a été une période de vache maigres pour la diplomatie marocaine. L’élection du Maroc en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité résulte plus de la rotation entre les Etats que d’un effort du ministère des Affaires étrangères. D’ailleurs, et à la veille d’élections législatives anticipées qui devraient consacrer le départ de Taïb Fassi-Fihri, plusieurs observateurs se demandent combien de temps l’Institut Amadeus survivra-t-il à un éventuel et plus que probable changement de titulaire du poste de ministre des Affaires étrangères. [/onlypaid]