Pour mettre fin au blocus de la route vers la Mauritanie instauré par des miliciens du Polisario déguisé en “manifestants civils”, le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales, Mohammed VI, avait ordonné une intervention ferme de l’armée marocaine dans la zone tampon de Guerguarate. Une mesure saluée par plusieurs pays du Golf, du Qatar aux Emirats Arabes Unis en passant par l’Arabie saoudite.
Alors que Doha a réitéré son soutien à la démarche prise par le Royaume du Maroc, le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné “toutes les pratiques entravant le trafic via ce point de liaison vital entre le Maroc et la Mauritanie”. Djeddah a également salué l’intervention des forces armées marocaines pour mettre un terme aux “provocations” du Polisario, ainsi, la volonté marocaine d’instaurer la liberté de circulation civile et commerciale dans la région de Guerguarate.
Une position partagée par les Emirats Arabes Unis. Dans un communiqué rendu public, la diplomatie émiratie s’est dit “appuyer la décision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de mettre fin à l’incursion illégale dans la zone tampon de Guerguerate, afin de sécuriser la circulation des biens et des personnes”. Malgré quelques différends avec Rabat, Abu Dhabi a affirmé soutenir “le Royaume du Maroc dans toutes les mesures qu’il jugera nécessaires pour défendre la sécurité de ses terres et de ses citoyens”.
Outre le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, la Jordanie a condamné “l’incursion illégale du Polisario au poste frontière de Guerguerate”. Le Royaume hachémite a souligné sa position “claire et ferme en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et de sa souveraineté sur toutes ses terres”. En effet, le Sultanat d’Oman, le Bahreïn et le Koweït ont, aussi, apporté leur soutien au Maroc contre les dépassements du Polisario.