Face à l’avancée de la diplomatie marocaine sur le dossier du Sahara, l’Algérie et le Front Polisario n’allaient pas rester les bras croisés. L’ouverture de consulats à Laâyoune et à Dakhla, les deux principales villes du Sahara occidental, leur ont fait beaucoup de mal. La riposte devait être à la mesure de l’affront subi par l’outil diplomatique algérien. Et pour ce faire, Alger a essayé de réagir au sein du Parlement européen, un terrain qui, apriori, lui semblait conquis. Mais, ce fut peine perdue.
Ces dernières semaines, les réseaux de l’Algérie et du Polisario se sont activés dans les coulisses du Parlement européen. L’objectif étant la constitution d’un intergroupe « Sahara Occidental ». Le promoteur de cette initiative, l’eurodéputé allemand social-démocrate Joachim Schuster envoya des invitations aux 750 eurodéputés et à environ 2000 assistants et fonctionnaires des différents groupes parlementaires. La réunion fut convoquée pour le jeudi 13 février dans une petite salle des réunions qui a une capacité environ 20 personnes.
Au final, ce sont à peine une douzaine de personnes, des assistants parlementaires et des stagiaires, qui assistèrent au lancement de l’intergroupe Sahara Occidental. Un grand fiasco pour la diplomatie algérienne, d’autant plus que les intergroupes du Parlement européen ne sont que des tribunes informelles créées par les petits groupes d’eurodéputés afin de discuter de sujets divers.