Donald Trump: “Oh, my God. This is terrible. This is the end of my presidency. I’m fu…ed.” !

“The Game is over”! Comprenez : «les jeux sont faits ». Ainsi fut la première réaction du président américain M. Donal Trump, alors que son ministre de la justice dévoilait à la presse les principales conclusions du rapport de l’enquêteur spécial M. Robert Muller. Une réaction tombée – comme il se doit dans le monde de M. Trump – sur Tweeter.

L’affaire est donc finie pour lui: pas de collusion avec les russes et pas d’obstruction à la justice. Circulez, il n’y a plus rien à voir!

Sauf que l’affaire est loin d’être finie. Pour plusieurs américains, notamment chez les partisans et sympathisants des démocrates, elle ne fait que commencer. Le président de la commission des affaires judiciaires à la chambre des représentants, M. Jerry Nadler n’a pas tardé à envoyer au ministre de la justice M. William Barr, une citation à comparaitre devant sa commission. La citation enjoint également à M. Barr de transmettre aux élus du peuple – et dans les plus brefs délais – la totalité du rapport de M. Muller.

Jeudi dernier M. Barr avait en effet dévoilé, après des semaines de suspens, une version expurgée du fameux rapport. Mais, même expurgé, le rapport en question offre au public plusieurs informations inédites, compilées pendant presque deux années par les équipes de M. Muller. Celui-ci a été nommé en 2017 pour enquêter sur les allégations d’une possible collusion entre des réseaux liés à la Russie et des membres de la campagne présidentielle de M. Donald Trump. L’enquête de M. Muller a conclu à la non-existence d’une collusion avec les russes. Mais, elle n’a pas totalement blanchi le président des soupçons d’obstruction à la justice.

Il n’en fallait pas plus pour donner du grain à moudre au moulin des démocrates ainsi qu’aux medias dit libéraux, comme la chaine de télévision CNN ou les quotidiens à grand tirage : le Washington Post et le New York Times. Ces medias se sont longuement attardés sur la partie du rapport dans laquelle M. Muller revient sur certains comportements de M. Trump, tels que les lui ont décrits des témoins qu’il a interrogés.

Ainsi lors d’une réunion au bureau ovale en mai 2017, que M. Trump tient avec des collaborateurs proches, dont le ministre de la justice de l’époque M. Jeff Sessions. L’objet de la réunion était de trouver  un remplaçant à M. James Comey, le patron du F.B.I., qui venait juste d’être démis de ses fonctions par le président. A un moment, M. Sessions sort du bureau ovale pour répondre à un appel téléphonique. Il revient quelques minutes après et rapporte au président la nouvelle de la désignation de M. Robert Muller au poste d’enquêteur spécial chargé d’une seule mission : superviser une enquête fédérale sur les allégations concernant une interférence de la Russie dans le déroulement de la campagne pour l’élection présidentielle de 2016.

En apprenant la nouvelle, M. Trump se laisse affaisser dans son fauteuil en s’exclamant: “Oh mon Dieu! C’est terrible. C’est la fin de ma présidence… etc.” (“Oh, My God. This is terrible. This is the end of my presidency. I’m fu…ed.”)

Cette scène ainsi que d’autres informations détaillées dans le rapport de M. Muller, sont, pour les opposants de M. Trump, la preuve irréfutable d’un climat malsain qui règnerait à la maison blanche, où la culture dominante serait celle de la malhonnêteté et du mensonge. Ce climat malsain a fait que plusieurs collaborateurs de M. Trump se seraient abstenus d’exécuter certains de ses ordres directs, les estimant contraire à la loi. C’est ce qui a fait que M. Muller n’a pas jugé opportun de porter une accusation franche d’obstruction à la justice contre le président. Il en a laissé le soin à l’estimation des représentants élus du peuple américain, à savoir les membres du Congrès.

Certains de ces élus, notamment dans la chambre des représentants le parti démocrate est majoritaire, demandent déjà le lancement d’une procédure d’impeachment contre le président. Mais lancer une procédure de ce genre ne semble pas être la priorité de Mme. Nancy Pelosi, la toute puissante présidente de la chambre basse du Congrès. Elle a d’ailleurs appelé ses camarades démocrates à se focaliser davantage sur les préparations de la pré-campagne pour les élections présidentielles de 2020 ; toute en affirmant que le président Trump ne mérite (même pas ?) qu’on lance une procédure d’impeachment contre lui !

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