Les informations donnant Abdelilah Benkirane candidat à la tête du PJD pour un troisième mandat, après amendent des règlements du parti, ne seraient finalement qu’un ballon d’essai. L’ancien chef du gouvernement se verrait toujours jouer un rôle politique de premier ordre, mais sans être pour autant secrétaire général du PJD. « Benkirane pense que s’il pousse à amender les règlements internes du parti, qui stipulent qu’un secrétaire général ne peut pas occuper le poste plus que deux fois successivement, cela pourrait nuire à l’image du PJD en tant que parti démocratique », explique un des lieutenants du leader islamiste. En revanche, Abdelilah Benkirane pourrait sortir de son chapeau le nom d’un outsider, et l’imposer comme solution médiane, coupant la route à Mustapha Ramid et à Saâd Eddine El Othmani pressentis pour le remplacer. Le patron du PJD pourrait en effet appuyer la candidature du maire de Fès, Driss Azami. L’actuel président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants est une pure création de Benkirane. Il jouit au sein de la base du parti d’une image d’intégrité et de compétence. « Si Driss Azami succède à Benkirane, ce ne serait que pour un seul mandat ouvrant la voie au retour du chef », glisse malicieusement un député du PJD.