« Marrakechophile » historique (il y possède un ryad avec son épouse Anne Sinclair), l’ancien patron du FMI, incarcéré depuis quelques jours à Rikers Island sur fond d’accusations de viol sur une employée du Sofitel New York, devrait laisser des réseaux maghrébins « orphelins » de leur ami « Dominique ». [onlypaid]
Pour les marocains, DSK était un soutien précieux pour les grandes « opérations séduction » du Maroc à l’étranger, et a été de tous les comités de soutien, de la candidature de Tanger pour l’organisation de l’exposition universelle de Tanger à celle de la coupe du monde, en passant par les grands reportages internationaux à l’occasion des dix ans de règne de Mohammed VI. Pour Alger, c’est carrément le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui cultivait une ligne directe avec son ami Strauss-Kahn, ce dernier caressant l’espoir que cette grande puissance pétrolière daigne revenir dans le giron d’un FMI qui avait traumatisé durablement les élites économiques du pays suite aux ajustements structurels des années 90. A Tunis, DSK avait accès illimité au Président Ben Ali, et avait d’ailleurs été raillé par les médias francophones pour son soutien très « sonore » à la politique économique du pays. Côté business, DSK cultivait ses amitiés de tous bords avec les milieux d’affaires maghrébins, en particulier durant la période 93-97, où il dirigeait son cabinet de conseil où de nombreuses entreprises impliquées dans le Maghreb étaient clientes. Parmi ces dernières, Lafarge ou encore la Lyonnaise des Eaux et EDF, pour laquelle il obtient la concession de la ville de Casablanca, formant avec Jérôme Monod un tandem inédit qui arriva à arracher à Driss Basri, alors ministre de l’intérieur, la première concession de régie autonome.[/onlypaid]