Depuis de longs mois, le pays ne cesse de s’enfoncer dans la crise et ce n’est pas la timide remontée du prix du baril de pétrole, aux alentours de 62 dollars, qui pourra mettre un coup d’arrêts au lent déclin de l’économie algérienne. Alors pour réduire son important déficit commercial, les autorités ont décidé de baisser le montant de ses importations, de l’ordre de 45 milliards de dollars en 2017, pour arriver aux alentours de 30 milliards à la fin de cette année. C’est ainsi que depuis dimanche, quelque 900 produits ont été purement et simplement interdits à l’importation, des produits alimentaires comme les légumes, certaines viandes ou certains fruits, le fromage ou encore le chocolat, mais également des produits high tech comme certains téléphones portables ou encore des appareils électroménagers. Depuis l’été 2014, avec la chute des cours du brut, l’Algérie traverse la plus grave crise depuis le début de la présidence d’Abelaziz Bouteflika en 1999. Et l’année 2018 pourrait bien être celle d’une inflation record.