Le jeudi 21 juillet au soir, la tension était à son comble dans l’état-major du parti de l’Istiqlal où deux clans scrutaient attentivement les résultats de l’élection législative partielle de la circonscription d’Al Hoceima.
Le secrétaire général du parti Nizar Baraka jouait là une partie de son avenir politique. Le candidat de l’Istiqlal et président de son groupe parlementaire, Nourredine Mediane, un des ténors du parti, briguait à nouveau son siège à la première chambre après que les résultats initiaux de la circonscription aient été invalidés par la cour constitutionnelle.
De l’autre côté, selon les sources de Maghreb-intelligence, le clan de Hamdi Ould Errachid, puissant notable sahraoui et indéboulonnable maire de Laâyoune, guettait une défaite de Nourredine Mediane. Pis encore, certaines sources avancent que Hamdi Ould Errachid aurait même financé le candidat de l’Union constitutionnelle issu de la même tribu que l’istiqlalien Mediane. L’objectif était bien sûr de priver le candidat de l’Istiqlal de milliers de voix de son propre fief électoral. La défaite de Mediane aurait permis à maire de Lâayoune d’amplifier son emprise sur le parti.
Selon un ancien ministre de l’Istiqlal, le coup d’Ould Errachid a failli marcher, puisque Nourredine Mediane est passé de la première place lors du scrutin de septembre 2021 à la troisième en 2022. Mais, pour Nizar Baraka, l’essentiel a été sauvé avec la reconquête du siège d’Al Hoceima ce qui permet au secrétaire général de l’Istiqlal d’envisager l’avenir du parti sous de meilleurs auspices.