Dans l’avion qui emmènera Emmanuel Macron en Algérie mercredi, figure un hôte un peu spécial. Il s’agit du directeur du bureau de Paris de la chaîne Qatarie Al Jazeera.
Ayach Derradji accompagnera le président français lors de sa courte visite à Alger, et c’est une première, puisque les autorités algériennes qui ne portent pas la chaîne du Qatar dans leurs cœurs avaient fermés ses bureaux à Alger en 2004.
Depuis, des envoyés spéciaux d’Al Jazeera ont couvert l’élection présidentielle de 2004 et les législatives de 2007, sans pour autant que les bureaux ne soient rouverts.
A partir de 2011, les relations d’Alger avec Al Jazeera se sont encore détériorées, puisque la télévision de Doha s’est fait le chantre de ce que l’on a appelé « le printemps arabe ». Une vague qui avait emportée plusieurs régimes de la région, que le pouvoir algérien pensait être un complot ourdi par les Américains.
Emmanuel Macron réussit donc un tour de force en ramenant dans ses bagages le directeur du bureau d’Al Jazeera à Paris, au moment même où les autorités algériennes ont refusé d’accorder des visas à quatre journalistes français.