La société d’exploitation du métro d’Alger «Métro El Djazaïr» est dans la tourmente depuis le départ des gestionnaires français à la fin de l’année 2022. Corruption, favoritisme, régionalisme, divisions claniques, mauvais traitements infligés aux employés et licenciements abusifs marquent désormais le quotidien des quelque 5000 employés de l’entreprise Métro d’Alger.
En effet, selon nos sources, une inquiétante mauvaise gestion s’est emparée de cet organisme public algérien depuis le départ de la RATP El Djazaïr, filiale du groupe français RATP Dev.
Alors qu’elle espérait encore poursuivre son partenariat débuté en 2011 et pour un montant de 120 M€ avec les autorités algériennes, le groupe français RATP a été éjecté du marché algérien et du métro d’Alger depuis le 31 octobre 2020 lorsque le gouvernement algérien a refusé de reconduire le contrat d’exploitation et de gestion qui le liait à cette entreprise publique française.
Le gouvernement algérien avait estimé à l’époque le transfert de savoir-faire dans les différents métiers liés à l’exploitation et à la maintenance du métro et des tramways a été mené à son terme durant ces 9 années pendant lesquelles la RATP a géré et exploité le métro d’Alger.
« Au départ de l’exploitation de ce projet, on avait fait appel à une société étrangère dans le cadre de l’assistance technique, et à partir du 1er novembre, c’est une société 100 % qui va prendre la suite, avec des cadres algériens qui ont des compétences et qui ont appris durant ce partenariat avec les étrangers. Aujourd’hui, on peut être fier de cette évolution », avait expliqué à l’époque le ministre algérien des Transports Lazhar Hani.
Il s’avère que le départ des gestionnaires français a provoqué une situation chaotique puisque le tout nouveau directeur général de la société d’exploitation du métro d’Alger «Métro El Djazaïr», Karim Boumezoued s’est illustré avec un mode de gestion totalement destructeur pour cet important organisme public algérien.
Le DG du Métro d’Alger n’a pas cessé ces derniers mois de recruter ses connaissances, de placer ses amis et ses acolytes dans les postes les plus sensibles de l’entreprise. Les anciens cadres sont harcelés, intimidés et mis sous pression pour les contraindre de démissionner ou pour les pousser à la faute dans le but de les limoger. Tous les nouveaux recrutements sont basés sur le copinage, à savoir la sélection de nouveaux employés issus uniquement de l’entourage familial ou personnel de Karim Boumezoued.
Ce dernier s’est distingué aussi par un comportement violent, brutal et rabaissant à l’égard de ses collaborateurs instaurant ainsi une ambiance délétère au sein de la région d’exploitation Métro d’Alger. Et lorsqu’un interlocuteur ose défier son arbitraire, Karim Boumezoued laisse exploser sa colère et profère des menaces dangereuses en faisant valoir ses connaissances au sein des services secrets algériens ! Une méthode qui rappelle tristement les heures les plus sombres de l’histoire de l’Algérie contemporaine.
Des accusations infondées et une méchanceté gratuite ya Abdou Mesmar