La crise financière qui frappe de plein fouet l’Europe et l’enlisement du conflit en Libye font les affaires de l’Algérie. Ces deux bouleversements économiques et géostratégiques ont, en tout cas, fourni au président Abdelaziz Bouteflika une occasion inespérée pour revenir en force sur l’échiquier international. [onlypaid]
D’ailleurs, la visite, ces derniers jours, du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, confirme bel et bien qu’Alger est désormais en position de force pour imposer ses vues. En effet, selon plusieurs sources concordantes, Franco Frattini s’est engagé devant Bouteflika à veiller au respect des intérêts de l’Algérie une fois le régime de Mouammar Kadhafi renversé. Le ministre italien a carrément promis que le gaz libyen ne remplacera jamais le gaz algérien qui alimente désormais l’Italie. Alger qui craint un effondrement des recettes de ses ventes de gaz après la chute de guide de la révolution libyenne, a donc été rassurée. Et pour cause, par la voix de Franco Frattini, l’Europe a garanti à Alger que les partenariats énergétiques vont être toujours sauvegardés et renforcés. Ainsi, Bouteflika et Frattini, a-t-on appris de sources fiables, ont convenu secrètement de discuter du projet d’un nouveau gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Italie en plus des gazoducs existants (Galsi et Enrico Matteï) qui transitent par la Tunisie. Frattini s’est également engagé auprès du président algérien à convaincre ses partenaires européens de donner suite aux commandes d’armes de l’Algérie. Pour ce faire, l’Italie œuvrera à équiper militairement l’armée algérienne pour faire face au renforcement en armes, en hommes et en argent des groupes terroristes opérant au Sahel. Devant de tels compromis, Bouteflika ne pouvait cacher sa joie. Pour une fois, l’Europe lui fait des concessions sans lui exiger des avancées démocratiques.[/onlypaid]
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