Le séjour hospitalier du Président algérien Abdelmadjid Tebboune risque de se prolonger encore pendant plusieurs jours en Allemagne, loin, très loin du Palais présidentiel d’El-Mouradia. Et pour cause, le président algérien a décidé de ne pas revenir à Alger tant qu’il n’aura pas récupéré toutes ses capacités physiques notamment sa capacité de marcher et de se tenir debout en public, a-t-on appris de plusieurs sources proches de la Présidence algérienne.
Revenu en Allemagne le 10 janvier dernier pour poursuivre ses soins et subir une opération du pied le 20 janvier dernier, Abdelmadjid Tebboune devait retourner à Alger le week-end prochain, à savoir le 7 ou 8 février prochain. Cependant, cette date sera certainement reportée car le Président algérien est toujours en train de réapprendre à marcher en bénéficiant d’un suivi personnalisé effectué par des spécialistes allemands au sein d’un établissement spécialisé à Berlin.
Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune peine à accepter son invalidité et refuse de se plier à l’handicap. Il a demandé à son staff médical de faire de son mieux pour lui permettre de retrouver toutes ses capacités afin qu’il puisse faire des apparitions publiques démontrant ainsi qu’il ne souffre d’aucune incapacité permanente. Soucieux de l’impact de son image sur sa légitimité, Tebboune ne veut pas rappeler aux Algériens le souvenir amer d’un Abdelaziz Bouteflika cloué à son fauteuil et impotent.
Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune souffre d’une invalidité temporaire qui s’explique par les séquelles de l’infection au COVID-19 et des complications médicales secondaires qui se sont aggravées à la suite de ses soins intensifs très complexes menés depuis le mois de novembre 2020. Or, cette incapacité « temporaire » risque de durer dans le temps, du moins pendant plusieurs mois, et Tebboune peinera à retrouver sa capacité de marcher à nouveau.
Tebboune veut ainsi se battre encore pour tenter toutes ses chances dans l’espoir de retrouver sa capacité de marcher. Et pour ce faire, il devra rester encore en Allemagne pour essayer de nouvelles thérapies. Le vœu du Président algérien est clair et précis : apparaître à tout prix en bonne forme d’ici le 22 février prochain, le jour où des milliers, voire des millions d’Algériens, risquent d’investir encore les rues pour réclamer un changement du régime de leur pays.