Branle-bas de combat au sein de l’establishment militaire algérien. Le chef du Département Emploi-Préparation au ministère de la Défense Nationale, le général-major Chérif Zerrad, est dans l’oeil du cyclone et risque d’être écarté dans les jours à venir de son poste à cause de ses relations troublantes avec le député milliardaire Baha Eddine Tliba, l’homme qui avait fui le pays il y a de cela quelques jours pour échapper à une incarcération certaine à la prison d’El-Harrach (Alger).
L’enquête diligentée par les services secrets algériens a indiqué que les jours ayant précédé sa fuite en Algérie, Baha Eddine Tliba avait des contacts permanents avec le général-major Chérif Zerrad. Selon certaines sources bien informées à Alger, c’est ce général qui aurait suggéré à Tliba de prendre rapidement la fuite car ses jours sont comptés.
Les résultats de l’enquête ont été communiqués au ministère de la Défense Nationale. Pour l’heure, aucune mesure officielle n’a été prise à l’encontre de Chérif Zerrad, mais ces informations ont aggravé les déchirements actuels qui minent l’institution militaire en Algérie. Avec l’affaiblissement de l’état de santé de Gaid Salah et son retrait calculé du terrain politique, plusieurs courants s’opposent en ce moment au sein du haut commandement militaire algérien à propos de la stratégie qu’il faut adopter pour sortir l’Algérie de sa crise actuelle.
Dans ce contexte, prendre des sanctions contre le général-major Chérif Zerrad ne sera pas une tâche aisée car cette situation risque de semer la division dans les rangs de l’armée. Que fera le ministère de la Défense depuis sa forteresse à Alger ?