L’état moral d’Ali Haddad va de mal en pis à la prison d’El-Harrach à Alger. Et l’ex-roi des oligarques algériens du temps des Bouteflika a fait une offre de négociation avec les autorités militaires algériennes. Le deuxième homme le plus riche du pays a proposé de céder toute sa fortune au Trésor Public algérien en contrepartie de sa libération immédiate et de son départ à Londres en Angleterre, a-t-on appris de sources sûres à Alger.
Le patron du deuxième groupe privé en Algérie a chargé ses avocats de mener ses négociations auprès des autorités militaires et à leur tête le chef d’Etat-Major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah. A travers ce geste inédit, Ali Haddad espère sortir de prison et refaire sa vie loin des soubresauts actuels que traversent l’Algérie. Mieux encore, l’homme naguère faiseur de ministres et de hauts responsables sait pertinemment qu’il est définitivement « cuit » sur la scène politique et le haut commandement militaire algérien n’acceptera jamais sa réhabilitation.
Selon plusieurs sources concordantes, la fortune d’Ali Haddad avoisine facilement les deux milliards de dollars si l’on compte tous les actifs en sa possession. Cette évaluation ne couvre pas ses biens à l’étranger notamment en Espagne et en Angleterre. Mais, pour l’heure, rien n’indique que les autorités algériennes vont accepter ce deal unique en son genre.