La Banque française BNP Paribas, l’une des plus grandes banques européennes dans le monde, ne fait plus confiance au marché algérien et envisage de réduire drastiquement sa présence en Algérie à partir de cette année 2021, a-t-on appris de plusieurs sources proches de cette importante Banque étrangère présente en Algérie depuis 2002.
A partir de cette nouvelle année 2021, un plan de restructuration sera initié par la BNP pour fermer un nombre important de ses agences bancaires. Le pays est en crise financière et politique depuis 2019 et la pandémie de la COVID-19 a totalement obscurci les perspectives économiques de l’Algérie. L’activité économique paralysée depuis le début des troubles politiques de 2019 avec l’échec du 5e mandat de Bouteflika s’est encore détériorée depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune qui n’a déployé aucun plan de relance ou de sauvetage économique.
Les entreprises privées algériennes étouffent et les entreprises publiques travaillent uniquement avec les banques étatiques algériennes qui dominent le marché bancaire algérien. Pour la BNP, il faut bel et bien se rendre à l’évidence et l’Algérie ne constitue plus un marché prometteur d’autant plus que la maladie de Tebboune et ses absences régulières au pouvoir depuis le 15 octobre 2020 peuvent engendrer une nouvelle crise politique d’ici la fin 2021 avec la détérioration des conditions de vie des Algériens et la menace d’une nouvelle explosion de la colère populaire.
Selon nos sources, la BNP envisage de fermer 25 % de ses agences bancaires dans un premier temps et si la situation ne s’améliore pas, elle va procéder à la fermeture de 50 % de ses agences d’ici le deuxième semestre de l’année 2021. De 70, la BNP pourrait se retrouver avec à peine 35 agences concentrées dans les plus importantes villes algériennes. Et cette présence risque d’être réduite au strict minimum en 2022 si le pays continue de subir les affres de l’instabilité politique et économique.