Le blogueur et activiste algérien Said Bensedira est devenu ces derniers mois le principal relai de la propagande haineuse à l’égard du Maroc et de son souverain le Roi Mohamed VI. Depuis Londres, cet ancien indicateur des services secrets algériens éructe des invectives et des insanités les plus répugnantes à l’encontre du Maroc et de ses institutions nationales. Le blogueur polémiste se présente comme un « nationaliste » convaincu qui milite pour les intérêts suprêmes de l’Algérie menacés soi-disant par le lobbying israélien et marocain dans la région.
Au-delà du caractère fantaisiste et de la dimension schizophrénique de ce délire complotiste, il s’avère que Said Bensedira est loin d’être l’exemple parfait du « bon patriote » algérien. Et pour cause, en 2019, l’ex-petit indicateur des services secrets algériens au cours des années 90 avait orchestré un vaste complot qui aurait pu mettre gravement en danger la crédibilité et l’intégrité morale de l’institution militaire algérienne.
Entre avril et décembre 2019, lorsque le défunt patron de l’armée algérienne, Ahmed Gaid Salah, avait démantelé brutalement le clan du général Toufik, l’ex-emblématique patron du DRS, Said Bensedira a été embrigadé par des officiers subalternes pour faire du chantage à l’Etat algérien dans le but d’obtenir la libération de tous les officiers de l’ex-DRS emprisonnés sur les ordres d’Ahmed Gaid Salah.
Un certain colonel Mouad, un ex-officier supérieur de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), muté récemment selon nos informations vers le nouveau service de renseignement créé en novembre 2021 et dirigé par le général-major M’henna Djebbar, est parti à la rencontre de Said Bensedira à Genève en Suisse qui fut accompagné par un autre officier influent du DRS des années 90, à savoir un certain colonel Omar.
A Genève, les deux officiers militaires ont partagé avec Bensedira des vidéos compromettantes qui montrent les dessous de l’intervention des forces spéciales algériennes contre les terroristes ayant orchestré la prise d’otage de Tiguentourine entre les 16 et 19 janvier 2013. Un assaut qui s’était terminé par la mort brutale de 38 otages étrangers et 29 assaillants terroristes.
Les vidéos qui auraient été récupérés par les colonels Mouad et Omar montreraient des exactions qui auraient été commises par des militaires algériens ayant manqué de prudence et de modération dans leur tentative de libérer les otages étrangers.
Présentées comme étant des preuves accablantes qui pourraient valoir des poursuites judiciaires internationales aux plus hauts responsables de l’institution militaire algérienne, ces vidéos devaient être instrumentalisées par Said Bensedira et ses acolytes afin de torpiller le règne du défunt Ahmed Gaid Salah lequel avait refusé de remettre en liberté les officiers de l’ex-DRS emprisonnés dès le printemps 2019.
Les deux colonels algériens avaient même demandé à Bensedira de lancer des démarches depuis Londres pour rassembler les familles des otages tués à Tiguentourine afin de leurs montrer ces images jugées accablantes à l’encontre des forces militaires algériennes. L’objectif était d’inciter ces familles de déposer des plaintes contre Ahmed Gaid Salah et ses principaux collaborateurs au niveau des instances judiciaires internationales. Cette initiative aurait pu saper dangereusement la stabilité de l’Etat algérien en l’impliquant dans des scandales de bavure militaire ayant provoqué la mort d’innocents ressortissants issus de plusieurs pays importants comme la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis.
Said Bensedira, qui se présente aujourd’hui comme le chantre du patriotisme algérien, et ses acolytes voulaient ainsi diffuser sur la scène internationale l’idée selon laquelle l’Armée algérienne serait la seule responsable de la Boucherie de Tigunetourine. Fin décembre 2019, Ahmed Gaid Salah décède brutalement et sa mort ouvre ainsi la voie à la réhabilitation des généraux et officiers emprisonnés durant son règne. Le projet de Bensedira et de ses deux parrains colonels est ainsi abandonné. Mais la traîtrise est commise et Said Bensedira avait dévoilé son véritable visage. Celui d’un homme qui est prêt à trahir son pays, salir son armée et traîner dans la boue les institutions les plus sacrées de son pays natal au nom d’intérêts claniques et pour des considérations personnelles. Aujourd’hui, le traître se fait passer pour le héros et croit naïvement que son passé troublant ne refera pas surface. Le petit blogueur de Londres s’est trompé royalement et un jour ou l’autre, il paiera le lourd tribut de sa traîtrise.