Les magistrats français ont été exposés récemment à de fortes pressions de la part de leur tutelle hiérarchique afin d’accélérer le traitement des dossiers judiciaires contenant des plaintes déposées par des représentants ou des personnalités proches du pouvoir algérien contre des opposants exilés établis sur le territoire français.
Selon diverses sources judiciaires françaises, des magistrats du tribunal judiciaire de Paris ont été pressés par leur tutelle de prendre au sérieux les plaintes introduites contre les activistes de l’opposition algérienne. Des convocations ont été ainsi adressées rapidement à ces militants de l’opposition algérienne exilés à Paris et des auditions ont été programmées dans les locaux des services de sécurité pour soumettre ces opposants à des interrogatoires poussés visant à les questionner sur leurs actions entreprises à l’encontre des dirigeants du régime algérien.
Ces démarches interviennent dans un contexte de fortes tensions avec l’Algérie où les autorités politiques reprochent violemment et ouvertement à la France d’abriter et de soutenir activement des opposants virulents qui dérangent fortement les tenants du pouvoir en Algérie.
Les autorités françaises ont été ainsi contraintes de démontrer qu’elles n’accordent aucun traitement de faveur ni aucun privilège à ces opposants qui empêchent les décideurs algériens de dormir la nuit en raison de leur influence grandissante sur la rue algérienne. L’accélération des poursuites judiciaires contre les activistes et opposants algériens serait, d’après nos sources, une mesure voulue par la France pour rassurer le régime algérien et lui démontrer sa « neutralité absolue » face aux actions militantes des acteurs de l’opposition algérienne qui ne bénéficient d’aucune forme d’impunité sur le territoire français.
Mais à Alger, ces gestes de bonne volonté ne suscitent pas l’unanimité et de nombreux acteurs du sérail algérien persistent à croire que la France parraine sciemment des opposants et des agitateurs dangereux qui veulent déstabiliser l’Etat et provoquer de nouvelles révoltes populaires.