Ils avaient été vexés par les « rumeurs », celles que des esprits malintentionnés avaient fait circuler sur Internet, prêtant aux « services » marocains d’avoir trempé dans l’attentat de Marrakech, voire de l’avoir carrément organisé. Cette blessure d’orgueil, les limiers de la DST marocaine l’auront utilisée comme moteur de leur détermination au service de la recherche des auteurs présumés de l’attentat de Marrakech. « Il faut rendre à césar ce qui est à césar, ils ont été ultra-réactifs sur ce coup là » affirme un proche du palais Royal contacté au téléphone par Maghreb-Intelligence. En effet, le service de renseignement intérieur marocain, placé sous l’autorité du ministère de l’intérieur, aura réussi en une semaine jour pour jour à arrêter la cellule liée à Al Qaïda qui aurait monté l’attentat du café « argana » situé sur la place Jamaa El Fna de Marrakech. Selon des sources proches du dossier, l’équipe en charge de l’enquête au sein de la DST marocaine, qui a démarré ses investigations immédiatement après l’attentat , aura connu des nuits très courtes, mobilisant les meilleurs éléments du « service » , ceux qui sont habitués à traquer les « terros ». Leurs soupçons se dirigent alors sur un homme qui se serait porté candidat au Djihad dans plusieurs pays, dont l’Irak et la Tchétchénie. Une surveillance sans relâche des agissements de cet individu, corrélée avec des moyens techniques ultrasophistiqués d’interception et de surveillance, ont permis à l’équipe du renseignement marocain de se forger une certitude et de procéder à son arrestation ainsi qu’à celle de ses complices.